--> Retour menu <--
 
Date
Lieux
Activités
CR de l'été
du 10/7/10
au 29/8/10
Porte des Etoiles - Plombières les Dijon Expédition dans le Réseau du Neuvon.
Salle de la Cathédrale
Non, non les ami(e)s, la PDE n'est pas encore ouverte, cela se saurait !...


Nota:
Le compte rendu écrit en blanc est celui vu de l'extérieur.
Le compte rendu écrit en orange est celui de nos plongeurs vu de l'intérieur !





Présents durant ces WEs de l'été : Thomas Binsse, Mathieu Fourneaux, Mathieu Claerbout, François Pornet, Gilles, Robert Fourneaux, Benjamin, Eric Constantin, François Brassaud, Bruno Balay, Thierry Daloz, Laurent Garnier, JLouis Mérelle, ainsi que les épouses respectives et quelques enfants.

Vous avez pu constater que depuis le mois de juin, il n'y a pas eu de nouveau compte rendu sur la PDE. Il faut dire que cet été a été mené une nouvelle campagne de repérage de la fameuse Cheminée de la Cathédrale tant convoitée, qui nous a bien occupé.
Il devenait urgent de repréciser le cap à suivre pour être le plus efficace possible. Nous avions dépassé les marnes à digonelles et arrivions dans de nouvelles couches géologiques. Des éléments nous laissaient penser que nous n'étions plus très loin d'aboutir. L'aide et les conseils de Christophe Durlet nous ont conforté dans cette réflexion.
Nous avons abandonné l'idée d'utiliser un ballon gonflé à l'hélium suite à diverses réflexions de ceux qui y ont déjà été, ainsi qu'une première visite de notre équipe. Nous gardons néanmoins cette idée sous le coude pour une autre fois peut être.


Cette expédition menée principalement par "nos jeunes initiateurs" et encadrée, pour la partie plongée, par François Pornet a été un succès. L'équipe était constituée de Thomas Binsse, Mathieu Fourneaux, Mathieu Claerbout aidé ponctuellement pour le transport du matériel par Eric Constantin, Gilles, Laurent Garnier et François Pornet.
Sans oublier bien entendu une solide équipe de surface pour l'aide à la préparation et au transport du matériels.
Dans un premier temps, l'obstacle majeur à franchir était le siphon d'entrée du Neuvon qu'il a fallu rééquiper. Ce rééquipement a été réalisé en grande partie par François Beaucaire et Fabrice Couhier qui partaient pour visiter une autre partie du réseau et qui en passant ont pu nous ramener également des informations quand à l'équipement à refaire dans la cavité. Merci à eux.

Préparation tôt le matin dans la brume matinale
L'équipe de fond : François, Gilles, Matthieu (Mamat), Thomas et Mathieu (Mat)

Il est 8H, le soleil est au rendez-vous comme toute l'équipe, les 5 plongeurs et le soutien de surface. Le café et les croissants sont vite avalés, les dernières consignes pour la traversée sont données, alors on se prépare.
Malgré les répétitions de ce séjour, la pression est à son comble. Nous avons déjà fait 2 portages pendant l'été, mais il y en a encore. Ne serait-ce que les kits pour progresser jusqu'à la cathédrale.
Nous disons au revoir à nos amis et au soleil pour 3 jours et nous descendons dans l'anti-chambre du siphon. L'eau est fraîche et claire.
La préparation des scaphandres se fait avec la plus grande concentration. Fins prêts, nous traversons la surface et le silence revient. Nous avons beau être 5, à chaque plongée, c'est comme un recueillement, juste interrompu par quelques cloches, les 185 m de siphon sont enchaînés en une vingtaine de minutes. Là, nous allons rester à 4, en effet, François nous fait un salut chaleureux et bientôt ses bulles disparaissent vers la sortie.
Nous délestons les sacs et rangeons les scaphandres.
Nous remontons la rivière jusqu'au vestiaire. Enfin des vêtements secs.
Les galeries d'un format bien plus important défilent devant nous pendant une paire d'heure jusqu'à la cathédrale.
La concentration avant le départ


Un repos bien mérité et, au chaud...
Il a fallu plusieurs aller retour répartis sur 3 WE pour emmener plus de 150 kg de matériel logistique et technique, et rééquiper certaines parties du trajet. Ainsi le siphon du Neuvon n'est plus un obstacle pour eux ...
Au pied de la Cathédrale c'est un véritable arsenal de vivres, de sacs de couchages, de changes, de couvertures de survies, de matériels de cuisine et de matériels d'ascensions qui se met en place progressivement. On peut parler véritablement d'un camp de base et en plus c'est presque confortable...La zone de vie a été largement agrandi au moyen des couvertures de survies. Ainsi on peut manger et dormir bien au chaud dans cette zone. La température a été relevé à 20 °C pendant la cuisson des aliments...Ils n'ont jamais eu froid.

Le camp de base de la Cathédrale
Exit les produits déshydratés, vive les boites de conserves et les bons petits plats mijotés !
(Euh, c'est pas un peu lourd tout ça ?...)


Une petite collation avalée en planifiant un peu la suite des événements et les rôles sont distribués. Gilles et Mamat reprennent la galerie pour le ravitaillement en eau, alors que Thomas et Moi restons dans la salle pour préparer le camp. Nous avons préféré monter un camp de base plutôt qu'un bivouac sommaire. Pour rester 3 jours, on privilégie le confort vu le temps que nous avons pour accomplir notre mission. 2H plus tard, la tente est montée en couverture de survie autour des 4 hamacs, dans laquelle nous avons atteint la température de 20°C.


C'est la dure et angoissante attente de l'appel radio du fond ...


La voie déjà tracé par nos prédécesseurs a été utilisé en partie. L'utilisation de la Barre Romer a facilité grandement l'escalade. La découverte en haut de la cheminée d'une salle de 20 m de long, 3 à 5 m de large et 15 à 20 m de haut a été une surprise, bien que nos prédécesseurs avaient déjà soupçonné une galerie dans le haut.

Pendant l'ascension
Un gel d'hydroxyde d'aluminium hydraté coule des pièces en aluminium
Attention ! Poison !


Ensuite est venu l'ascension proprement dites. Elle c'est réalisé durant l'expédition du 19, 20, 21 et 22 août. Plus de 72 heures passés sous terre dont 3 nuits.



Les blocs en équilibres, en arrière plan, en haut de la cheminée


Nous décidons alors d'entamer l'escalade sur les pas de nos prédécesseurs. Nous reprenons leurs points de progression afin de rejoindre les relais datant de 4 ans, les 2 premiers sont atteints et restaurés près pour la journée du lendemain. Retour au camp. Surprise, nous sortons le pastis et les cartes à jouer en préparant le repas sur le réchaud.
Nous sommes en communication TPS avec la surface quand nous le souhaitons, ainsi, ils sont au courant de l'avancement de l'escalade et aussi du moral de la troupe.
La première nuit se passe sans encombre et sans dérangement par les voisins du camping.
Un petit réveil nous donne le point de départ de la deuxième journée. Gilles doit nous quitter et pour cela, il a rendez-vous avec François au niveau du siphon. Avant ça, Mamat le raccompagne jusqu'au vestiaire. Pendant ce temps, à la cathédrale, l'escalade a repris. La décision est prise de passer sous l'escalade précédente et de traverser l'éboulis pour atteindre la cheminée. L'objectif de la journée est de poser un relais dans la cheminée pour débuter à ce point le lendemain. Au retour de Mamat, un repas est vite pris, puis le travail est repris à 3 dans une ambiance chaleureuse. L'objectif est atteint non sans émotion, nous nous retrouvons sur un chaos instable de gros blocs et d'argile. La pression redescend une fois au bivouac avec un bref point TPS de la journée.
Le sommeil ne se fait pas attendre. La deuxième nuit se passe très bien grâce à nos 2 bougies.


La balise fixée sur un flanc de la Salle Tomaths ...


Le réveil sonne et nous ne traînons pas au lit, nous savons que nous allons faire de la première, en effet depuis la cheminée, nous apercevons une salle supérieure. Après 15 m d'ascension périlleuse, nous mettons tous les trois les pieds dans une salle d'un beau volume.
Nous avons monté le TPS, dans lequel nous entendons des cris de joie. En riant, nous décidons de l'appelée la Salle Tomaths (Tom et MatS).
En liaison avec Jean-Louis, nous procèdons à l'installation de la balise au plus haut point atteint dans la salle c'est-à-dire à 3 m du plafond qui est à 15 m environ du sol de la salle.

Le balisage radio a été rapidement effectué et nous confirme la proximité entre la PDE et cette salle juchée en haut de la cheminée (4,82 m entre la balise et l'axe de la galerie de la PDE). En faites peu de surprise pour Jean-Louis mais un grand soulagement et de la joie pour l'ensemble de l'équipe qui, je dois le dire, doutait un peu.... Seul la profondeur reste pour l'instant imprécise (10 à 14 m) entre la balise et la PDE. D'après les couches géologiques, le comblanchien propice aux cavités, se situe de 5 à 8 m plus bas...

...et le report en surface.


Le report en surface c'est fait en 3 temps
  • 1) Repérer en surface 4 points préalablement définis dans la galerie de la PDE.
  • 2) Dans la galerie de la PDE, mesurer le cap de la balise depuis ces 4 points.
  • 3) Reporter en surface le cap de ces 4 points pour en définir la verticale de la balise.


  • T'as pas entendu kek'choses ?...


    Le dimanche en milieu de journée tout le monde ressort en bonne forme. Nous fêtons l'évènement comme il se doit. Un grand bravo à l’équipe de jeunes et à François Pornet qui ont su mener à bien cette expédition. C'est une belle réussite...


    Douche au champagne s'il vous plait !...


    En début d'après midi tout le monde remonte sur le plateau pour découvrir les repérages effectués.
    De retour à la lumière après plus de 72h sous terre. (sauf pour François)

    Cette journée a été très chargée, nous avons fait 8 heures d'escalade et mangé trois abricots secs. Une fois les relevés effectués,nous rejoignons le camp pour un repas et le rangement.
    Le rendez-vous du lendemain avec François est prévu vers 10H30, donc départ de la cathédrale tôt le matin. La nuit se passe bien, ça devient une habitude. Pour le retour, nous restons prudent malgré l'excitation de ressortir avec la satisfaction d'avoir réussi.
    Une fois au siphon, on retrouve François qui est très heureux de nous voir en forme et prêts à plonger. Dehors, beaucoup de monde nous accueille et là, commence un débriefing complet de l'explo et un complément d'information pour étayer les relevés de la balise.

    Vivement que l'on traverse pour y retourner à sec et découvrir tout ce qu'il reste à découvrir !

    Mathieu Claerbout
    Thomas Binsse
    Matthieu Bossu
    Gilles


    Ben oui,...on n'est vraiment pas loin...


    1h du matin en attente devant l'entrée du Neuvon
    On t'a reconnu !


    Le samedi 28 août une nouvelle expédition de la journée repart avec comme but le retour d'une partie du matériel, mais aussi un re-balisage pour tenter de connaître la distance verticale de la balise. Il y aura Mathieu Claerbout, Thomas Binsse et François Pornet. Mathieu Fourneaux est absent.
    Ils en profiteront aussi pour faire un peu d'exploration. Malheureusement le balisage vertical n'a pas donné les résultats escomptés et n'a donc pas permis d'en savoir beaucoup plus. Seul un altimètre a permis de faire certaines mesures, mais avec une précision toute relative.


    Cliquez pour agrandir
    En conclusion:
    D'après les éléments que nous avons en notre possession, nous ne sommes plus très loin d'aboutir, vous vous en doutez...Les prochains WE consisteront donc à continuer de descendre un peu et élargir, tout en se rapprochant de la salle. Nous devrions déboucher en haut de cette salle sur le flanc d'une grande paroi verticale. Dans le sol de cette salle s'ouvre la cheminée.
    Nous savons dès à présent qu'il y aura un travail de sécurisation pour l'accès à la cheminée car elle est encombrée de gros blocs de pierres en équilibre coincés les uns contre les autres. Vous trouverez ci-joint deux schémas de face et de profil de la cavité. J'insiste, ce n'est pas une topo mais juste un schéma...
    Ceci permet néanmoins de se faire une idée...
    Cliquez pour agrandir

    Retour à la page d'accueil du site
    cds21